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Les mérites


Commune à toutes les traditions du bouddhisme, la notion des mérites — ou actions bienveillantes — est liée au karma et à l’expression de la sagesse. Mais que désigne-t-on plus précisément par « mérites » dans le bouddhisme ? Pourquoi est-ce si important et quels sont les différents types de mérites ? Dans les pages à suivre, Sagesses Bouddhistes vous propose d’aborder cette notion à travers les regards croisés de trois grands maîtres du bouddhisme zen, tibétain et theravada.


Les mérites selon le zen Soto


Olivier Wang-Genh
© méditation-zen.org

Olivier Wang-Genh pratique le zen Sôtô depuis 1973. Il a reçu l’ordination de moine par Maître Taisen Deshimaru et la transmission du dharma par Maître Dosho Saikawa. Fondateur d’une vingtaine de dojos et de groupes de pratique en Alsace et en Allemagne, il est l’abbé du temple de Kosan Ryumon-Ji à Weiterswiller.


Sagesses Bouddhistes : Pour commencer, pouvez-vous nous dire ce que sont les mérites dans le bouddhisme zen ?

Olivier Wang-Genh : Une histoire fameuse dans notre tradition illustre à merveille le sens des mérites. C’est celle de la rencontre entre l’empereur Wu de la dynastie des Liang, au ve siècle en Chine, et du moine indien Bodhidharma, connu pour être à l’origine de la tradition zen. L’empereur pose une première question :

« Au cours de ces dernières décennies, j’ai accepté des milliers d’ordinations de moines bouddhistes, j’ai financé et fait construire de très nombreux monastères et nourri d’innombrables moines, j’ai fait traduire plusieurs sutras et fait élever de multiples stupas et statues. Quels sont mes mérites ? »

Comme on le sait, toutes ces actions citées par l’empereur sont parmi les plus méritoires dans le bouddhisme et permettent à toute personne d’accumuler d’innombrables mérites.

Pourtant Bodhidharma a cette réponse étonnante : « Mukudoku », ce qui se traduit littéralement par : « Aucun mérite ! » Cette réponse radicale autant qu’étrange montre toute la complexité qu’entretient la tradition zen vis-à-vis de cette « culture » du mérite si présente dans les pays bouddhistes.

La suite du dialogue éclaire la réponse du patriarche. L’empereur demande :

« Comment pouvez-vous dire qu’il n’y a aucun mérite ! 

– Les mérites dont vous parlez sont d’ordre mondain et entraînent les illusions comme l’ombre apparaît avec la forme. Les vrais mérites produits par vos actions sont insaisissables, en voulant les saisir vous les rendez vulgaires... » répond Bodhidharma.

 

Quels sont plus précisément les différents types de mérites ?

On le voit bien dans ce mondo [1] : il n’y est pas question d’évaluation, de hiérarchisation des mérites, de graduation ou de valeurs mesurables mais bien plutôt de savoir dans quelle dimension nous nous plaçons : le mondain ou l’absolu, le profit ou le non-profit. C’est pourquoi l’empereur demande :

« Quel est alors le vrai mérite ? »

Et Bodhidharma de répondre :

« C’est la sagesse hannya (prajna, la sagesse qui ne repose sur aucun système) ; le corps est paisible, les cinq skandhas sont vacuité. Le vrai mérite n’est pas de ce monde.”


Est-ce que le mérite et la sagesse vont ensemble tout le temps ?

Si on est dans une sagesse ordinaire, l’une succède à l’autre, le résultat des mérites produira la sagesse. Si on est dans cette sagesse hannya, les deux sont absolument simultanés et inséparables.

L’empereur demande encore à Bodhidharma :

« Quel est le sens ultime de la sainte vérité ? »

Bodhidharma lui répond :

« Ouvert et exposé, il n’y a rien de saint. » C’est sans doute le point clé de cet enseignement car il éclaire deux choses : d’une part, que tout ce qu’a enseigné le Bouddha est accessible à tous car rien n’est caché et, d’autre part, que toutes les dualités que nous créons deviennent les principales difficultés que nous rencontrons sur la Voie : profane et saint, bon et mauvais, visible et invisible, récompense et punition, mérites et... sagesse !

 

Comment l’exemplarité est-elle reliée aux mérites ?

L’empereur n’ayant pas compris le sens des réponses de Bodhidharma, celui-ci disparut et se retira dans une grotte où il pratiqua zazen durant neuf ans. Il transmit alors le Dharma à son disciple Eka, qui devint le deuxième patriarche chinois, et c’est grâce à cette transmission et ces modèles exemplaires que notre tradition est encore bien vivante aujourd’hui. Il me semble que cela répond bien à votre question !


Peut-on concevoir la notion de mérite comme un moteur vers l’Éveil ?

Bien sûr cette notion de recherche de mérite est sans doute à la base de toute démarche spirituelle. Mais aujourd’hui nous voulons les résultats de notre pratique rapidement! Pas dans une autre vie mais dans quelques années, quelques mois...! Dans les pays bouddhistes traditionnels, l’accumulation de mérites est essentielle pour une bonne renaissance et c’est souvent cet espoir qui permet de supporter sa vie actuelle dans des conditions difficiles. D’une certaine façon, c’est la même chose ici en Occident et en Europe avec tout cet intérêt que suscite le bouddhisme ou la méditation. Non pas pour avoir une bonne renaissance mais pour améliorer les conditions de cette vie même : retrouver du sens, de l’apaisement, une « maîtrise » de nos émotions et de notre vie, et d’une façon plus générale pour toutes les raisons qui nous poussent à nous tourner vers le Dharma. Il n’y a pas de mauvaises raisons de pratiquer, il n’y a pas de buts élevés et d’autres qui le seraient moins ; il n’y a que des bonnes raisons qui nous poussent vers le Dharma. Après, c’est au maître ou à l’enseignant d’utiliser cela pour guider son disciple vers d’autres perspectives.

 

Quels sont les effets des mérites ?

Eh bien, si on veut parler d’Éveil c’est sans doute de réaliser toujours plus profondément que la graine et le fruit sont un, que la pratique et l’Éveil sont un ; que faire le bien pour des résultats dans une vie prochaine c’est bien, mais que faire le bien pour le bien tout de suite c’est... autre chose! Que de faire du bien pour soi-même c’est bien mais que de faire du bien pour les autres... c’est autre chose!

C’est ce qu’on appelle dans le zen: mushotoku, pratiquer sans esprit de profit, sans essayer de saisir quelque chose, tout simplement parce que le vrai mérite est insaisissable et surtout déjà présent! À la fin nous sommes tous des petits empereurs dans notre royaume et l’enseignement que donne Bodhidharma est surtout destiné à nous-mêmes ; c’est d’abord à nous et à notre propre pratique qu’il s’adresse : mukudoku ! Aucun mérite ! Ne limitez pas les mérites!


[1] Signifie littéralement 'question et réponse' : c'est le moment où le disciple questionne le maître, qui répond en évitant de recourir à des explications théoriques.


 

L’importance des mérites


Tulkou Trinlay Rinpoché © Gérard Truffandier
© Gérard Truffandier

Tulkou Trinlay Rinpoché est un érudit et un enseignant de la tradition Kagyupa du vajrayana [1] tibétain.


Extrait de l’émission « Sagesses Bouddhistes » du 16 avril 2017.


Aurélie Godefroy : Pour commencer, pouvez-vous nous dire ce que sont les mérites dans le bouddhisme tibétain ?


Tulkou Trinley Rinpoche : Je pense que dans l’ensemble du bouddhisme, la notion de mérite est intimement liée à celle de nos actes. Quand on parle de karma, on parle des actes motivants, c’est-à-dire les pensées, les intentions, et ensuite des actes motivés, c’est-à-dire nos actes du corps et de la parole. Selon sa nature, cet acte peut être considéré comme heureux ou positif, c’est-à-dire qu’il va donner un résultat heureux pour celui qui l’accomplit et qui en éprouve un bien-être. Ou bien cet acte peut être de nature négative, et dans ce cas-là il va éprouver du mal-être et de la souffrance. L’idée est que, dès que les êtres (les êtres humains, les animaux, etc.) sont dans la confusion, ils sont dans la production d’actes, positifs ou négatifs, qui vont déterminer ce qu’ils sont et ce qu’ils vont devenir, qui vont déterminer ce qu’ils vont éprouver dans le futur. Et le mérite, c’est en quelque sorte cultiver toutes les dispositions heureuses qui vont nous apporter le bien-être dans cette vie et dans nos vies futures, mais c’est aussi les actes qui ont des conséquences bénéfiques pour les autres.


Quels sont plus précisément les différents types de mérites ?

Il y a donc un certain nombre d’actions, si on peut dire, qui sont considérées comme méritoires. Par exemple, dans le bouddhisme Mahayana, on peut résumer l’ensemble des pratiques dans ce que l’on nomme les six paramita, les six vertus, qui sont : la générosité, la discipline éthique et morale, la longanimité ou patience, l’enthousiasme, la méditation et la sagesse. Parmi ces six vertus, les trois premières sont essentiellement causes de production de mérites, c’est-à-dire qu’elles ne produisent pas directement l’Éveil mais permettent de créer les conditions pour accéder soi-même à l’Éveil. Et c’est aussi une manière par laquelle on peut dès à présent œuvrer pour le bien des autres et créer en quelque sorte cette capacité à produire un bienfait perpétuel pour les autres êtres sensibles lorsque l’on atteint l’Éveil parfait — c’est du moins la théorie.

Pour bien comprendre la notion de mérite il faut ne pas simplement penser à l’acte physique et verbal : c’est avant tout l’intention, la motivation qui sont extrêmement importantes. On peut donc dire en ce sens que cultiver les attitudes vertueuses, c’est un effort pour exprimer des qualités innées de notre esprit, qui ne sont pas entachées par l’ego.


C’est donc vraiment un couple indissociable, le mérite et la sagesse, les deux vont ensemble tout le temps ?

Ils sont liés. Les mérites seuls, si on s’efforce de pratiquer la générosité, la discipline éthique, la longanimité, ne suffisent pas pour atteindre l’Éveil. Il faut que cette pratique soit associée à la sagesse. Mérite et sagesse ne sont pas séparés : ce sont deux choses intimement liées. Aussi, par exemple, la pratique de la générosité ne peut être véritablement parfaite que si elle est associée à la sagesse. Par exemple, on peut pratiquer la générosité pour que l’autre nous aime ou parce que nous voulons être connu et respecté : c’est une générosité intéressée. La générosité est vraiment désintéressée quand elle est motivée par une intention bénévole, voulant apporter un bien sans aucun profit pour soi-même. Cela est possible parce que l’on éprouve réellement de l’affection et de la compassion. C’est cela la pratique de la générosité. Donc en réalité, la vraie pratique de la générosité passe d’abord dans l’esprit, dans l’intention, et c’est cette intention qui permet de l’exprimer ensuite en actes.


Vous parliez de la valeur de l’exemplarité qui rejoint ensuite ces fameux mérites...

L’idée est que, tant que l’on n’a pas atteint l’Éveil, on est susceptible d’éprouver le mal-être, et un mal-être très important, la douleur, la souffrance. Et pour pouvoir nous en affranchir, il nous faut cultiver le mérite et la sagesse. Cela pourrait paraître un peu égoïste : au final, on fait cela pour soi. Se pose ici la question de la manière dont on œuvre pour les autres. On peut très bien dire : je vais faire quelque chose pour les autres et c’est cela l’activité altruiste. Mais si l’on ne développe pas soi-même une réelle affection, une réelle compassion et que notre générosité n’est pas véritablement désintéressée, alors notre capacité à aider l’autre est vraiment limitée, puisqu’on ne peut pas atteindre l’Éveil à la place de l’autre. Si j’atteins l’Éveil, ça ne bénéficie pas à l’autre. Il faut donc pouvoir inspirer l’autre, pour que l’autre puisse aussi parfaire ce chemin consistant à développer des mérites. Ce qui permet de développer le plus de mérites de façon très puissante, c’est d’éprouver une réelle affection, une réelle compassion car c’est à ce moment-là que le sentiment de désintéressement, d’abnégation, s’exprime. Et cela, chacun d’entre nous est capable de l’exprimer : si par exemple on fait vraiment preuve d’abnégation et de don de soi, l’autre va être touché et va à ce moment-là exprimer lui aussi de l’affection et de la compassion, et dès lors va lui aussi développer du mérite.

La méditation c’est essentiellement un travail de concentration, consistant à développer le calme intérieur, mais aussi la clarté, et à créer de la félicité. Généralement elle est plus associée au développement de la sagesse dont elle constitue, en quelque sorte, un appui. Mais, dans toute œuvre dite « méritoire », il faut que l’on soit appliqué et déterminé, que l’on ne soit pas distrait — par exemple si je cultive la générosité mais que j’en suis rapidement distrait, je ne peux pas parfaire cette activité. En ce sens-là, la méditation aussi peut être associée aux pratiques dites méritoires.


[1] Vajrayana : littéralement, signifie « Véhicule du diamant ». Désigne selon la classification propre à la tradition indo-tibétaine le troisième véhicule du bouddhisme, après le Hīnayāna et le Mahayāna. Le Vajrayāna est le prolongement naturel du Mahayāna quand celui-ci se dote de méthodes ou moyens habiles pour développer au plus vite la connaissance suprême et atteindre l’Éveil en peu de vies, voire en une seule.


 

Les mérites


Par Thanissaro Bhikkhu, enseignant de la tradition des moines de la forêt



Sagesses Bouddhistes : quelle est l’importance et le sens des mérites dans le bouddhisme ?

Au fond, le mérite est un enseignement à propos de la manière de trouver le bonheur dans votre rapport au monde. Le bouddhisme le divise en trois catégories principales: la générosité, la vertu et la méditation, en particulier la méditation sur la bienveillance, ou metta.

Ces trois catégories sont la réponse préliminaire du Bouddha à la question qu’il disait être à la base de toute sagesse, à savoir : « Quelles sont les actions que je puisse faire et qui mèneront à mon bien-être et à mon bonheur à long terme ? » Dans le monde, il y a beaucoup de manières différentes de trouver le bonheur qui, en fait, causent la division. Et tout bonheur causant la division ne dure pas.

Comme l’a dit le Bouddha : « Si vous voulez un bonheur à long terme, il doit :

1 – Ne pas causer de tort aux autres, ou

2 – Vraiment aider les autres. »


Il n’y a que peu de bonheurs qui remplissent ces critères, où vous gagnez et l’autre personne gagne également. Avec la plupart des formes de bonheur (disons, en termes de richesse ou de statut social) lorsque vous gagnez, quelqu’un d’autre perd, ou lorsqu’elles gagnent c’est vous qui perdez, ce qui crée des divisions. Tandis que le bonheur fondé sur la générosité, la vertu et le développement de la bienveillance efface les frontières. Si je suis généreux avec vous, vous gagnez ce que je vous donne, et je gagne la perfection de la générosité. Quand vous êtes vertueux et observez les préceptes, vous ne me causez pas de tort, je suis donc libre de l’oppression, et vous développez la perfection de la vertu. Quand nous développons des pensées bienveillantes, c’est le même principe. Nous gagnons de la paix de l’esprit quand nous développons ce genre de pensées, et celles-ci deviennent la base des actions par lesquelles nous nous engageons avec les gens, nous amenant à les traiter d’une manière qui conduit à leur propre bonheur. De cette manière, la façon dont nous trouvons le bonheur contribue à celui des personnes autour de nous, ce qui permet à ce bonheur de perdurer – d’être un bien-être et un bonheur à long terme. Ceci est le cadre basique permettant de comprendre le mérite.


Peut-on concevoir la notion de mérite comme un moteur vers l’Éveil ? Quels sont les effets du mérite ?

À un premier niveau, le développement du mérite aide tout d’abord à créer un meilleur environnement pour la pratique.

Mais plus important encore, lorsque vous pratiquez le mérite, vous devenez plus sensible à vos actions et à leurs résultats : à leur impact sur le monde autour de vous et également sur votre propre esprit. Vous commencez à voir des aspects de votre comportement, en particulier des aspects de votre esprit, que vous n’aviez jamais remarqués auparavant. Cela fournit un fondement solide pour la méditation, parce qu’avec la méditation vous allez directement à l’esprit pour observer ses actions, en essayant de voir quelles sont celles qui causent de la souffrance, et c’est là que nous pouvons nous poser la question des Quatre Nobles Vérités : « Dans mes actions, qu’est-ce qui est la cause de la souffrance, et quelles sont les actions que je peux entreprendre pour aider à mettre fin à cette souffrance ? »


Dans l’Occident chrétien, on accumule plus les bonnes actions pour faire pencher la balance du bon côté en vue du jugement qui aura lieu. Nous rendre sensibles à nos actions semble secondaire. Même la notion de karma peut être comprise comme une balance qu’il faut faire pencher du bon côté. Qu’en pensez-vous ?

Il y a cette manière de penser présente dans la tradition bouddhiste, que si vous avez fait de mauvaises actions dans le passé, vous avez besoin de les contrebalancer avec de bonnes actions maintenant. Mais à l’origine, le Bouddha parlait plus dans le sens de développer des qualités de l’esprit de manière à ce que, au moment où les mauvaises actions passées portent leurs fruits, l’esprit soit si vaste que ces mauvais fruits n’auront pas un impact important sur lui.

Dans une analogie, le Bouddha donne l’image d’un gros morceau de sel. Si vous mettez un gros morceau de sel dans une tasse d’eau, vous ne pouvez pas boire cette eau parce qu’elle est trop salée. Mais si vous avez une large rivière d’eau claire, vous pouvez mettre ce morceau de sel dedans et en boire l’eau quand même. De la même manière, si vous développez une vraie bienveillance avec un esprit sans limite, alors les fruits des mauvaises actions passées, lorsqu’ils surviendront, n’auront pas un impact si fort sur votre esprit. En d’autres termes, vous n’en souffrirez pas.

On parle de différents niveaux de motivation pour la générosité. Ultimement, la générosité devient une expression naturelle de votre esprit : quand vous avez quelque chose à partager, vous êtes heureux de le faire sans penser aux résultats que vous en tirerez. C’est plus une expression de votre état d’esprit. Alors que le niveau de motivation devient plus élevé, les bénéfices grandissent avec lui.


Quels autres facteurs déterminent la valeur du mérite produit par un don ?

Le Bouddha dit que, pour recevoir les meilleurs résultats, vous devez vous sentir bien avant d’être généreux, pendant que vous l’êtes et après l’avoir été. En même temps, la personne qui reçoit votre générosité doit être une personne sans avidité, aversion et illusion, ou quelqu’un qui pratique sur le chemin qui met fin à l’avidité, à l’aversion et à l’illusion. Cet acte de générosité, en particulier, crée beaucoup de mérite.

Cependant, il est important de noter que le Bouddha ne plaçait aucune contrainte sur la générosité. Certains enseignements à cette époque prônaient que ce que vous faisiez était contraint par un dieu, ou par des forces extérieures à vous-même, ou encore par votre propre karma passé, et que vous n’aviez aucun choix possible dans le moment présent. Mais le Bouddha insistait sur le fait que, oui, vous avez la liberté de choix. Ce qui vous donne la responsabilité de choisir la meilleure manière d’agir ou la plus habile.

 

Cet article est paru dans Sagesses Bouddhistes n°3 (Été 2017)

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