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« Je n’ai pas le temps de méditer »

  • Photo du rédacteur: Sagesses Bouddhistes
    Sagesses Bouddhistes
  • 30 juil. 2024
  • 5 min de lecture

Une affirmation démystifiée


Source : Mindworks - Traduction française PJ

 

 

Un obstacle important à la pratique de la méditation est de penser que l’on n’a pas assez de temps pour méditer. C’est une affirmation qu’on entend souvent de la part des personnes qui ont une vie très active. Il y a tant d’activités à coordonner, tellement de courriels importants, d’appels téléphoniques, de sujets qui nous entraînent dans de nombreuses directions. Mais cette croyance au « manque de temps » est en fait un mythe. Nous avons du temps dans notre vie pour faire ce que nous voulons. Nous avons le temps de nous brosser les dents tous les jours, de nous détendre, de regarder des écrans, de prendre un repas. C’est une question de priorité.

Quand nous avons l’impression d’avoir trop de choses à faire, c’est qu’il y a une urgence impérieuse en nous à passer à la chose suivante, au prochain courriel, au prochain texto, au prochain appel téléphonique, à la planification, à la prochaine réunion. Mais vous pouvez donc faire toutes ces choses sans éprouver de sentiment d’urgence. L’urgence, le sens de la vitesse est ce qui se superpose dans notre vie comme une course que nous menons. Au lieu de vivre pleinement et d’apprécier chaque instant, nous sommes en train de danser, de rebondir d’un courriel à l’autre sans jamais vraiment atterrir. Cette intensité ou cet élan donné par le sentiment d’urgence est à l’origine de la mystification.

Concrètement, nous pouvons en faire beaucoup, de nombreuses choses – mais sans être obligés de les faire dans l’urgence car nous pouvons les faire tout autant de manière détendue. En méditation, lorsque vous vous asseyez et que vous observez votre esprit, la première chose qui surgit, ce sont vos pensées. « Et vous ne consacrez pas de temps à ces pensées et vous revenez à votre respiration. » Pareillement, ce concept de manque de temps est une pensée, une idée préconçue, comme une habitude de ce sentiment de ne pas avoir assez de temps pour vivre pleinement notre vie.

Quel dommage !  Car ce sentiment n’est pas nécessaire ! Nous pouvons avoir de nombreuses activités, mais nous pouvons y intégrer le sens de la relaxation, du calme et de la présence. La première suggestion est donc de ne pas adhérer à cette idée que vous n’avez pas assez de temps et de ne pas la croire. Dans notre société, nous sommes accros à l’idée d’être très, voire trop occupés. C’est une forme d’addiction, de dépendance à cette idée dont nous pouvons nous défaire. Nous ne sommes pas obligés d’être comme ça.

La méditation offre une alternative. Nous pouvons être présents et changer cette habitude, celle de nous laisser emporter par le prochain courriel ou la prochaine chose incroyablement importante à faire. Nous pouvons simplement être présents pendant un moment. C’est cela la pratique de la méditation : être présent pour pouvoir simplement être là. Ainsi, lorsque vous vous asseyez sur votre chaise ou votre coussin et que vous méditez, vous observez votre esprit se calmer, les choses surgissent et vous revenez simplement à la présence. Et en pratiquant de cette manière, vous commencez à influencer ou à affecter positivement toutes vos autres activités. Elles sont alors imprégnées de cet aspect de pleine attention, cette qualité de présence et d’espace. Mais cela ne se produit pas si vous croyez à la pensée « Je n’ai pas le temps ».  Nous avons tous du temps. Et la pratique de la méditation nous permet d’en tirer le meilleur parti.






Bart Mendel est un entrepreneur américain. Disciple dévoué d’un grand maître tibétain, il est cofondateur du site mindworks.org qui propose des entraînements et des tutorats pour la méditation. Il enseigne depuis 45 ans aux États-Unis.








Votre esprit sera là toute votre vie

 

Trinlay Rinpoché est un érudit et l’un des rares Occidentaux à avoir été reconnu dès l’âge de trois ans comme tulkou. Durant plus de vingt ans, il a suivi l’enseignement de nombreux maîtres. Par son érudition et sa maîtrise des langues, son enseignement toujours précis est à la portée de tous.

 

Notre esprit sera toujours là. Vous savez, peut-être un jour n’aurons-nous plus notre maison. Peut-être même n’aurons-nous plus notre famille avec nous. Mais notre esprit ne nous quittera jamais.

Nous consacrons beaucoup de temps et d’énergie à nous occuper de notre maison ou de notre famille, à nous occuper de ceci ou de cela. Mais nous serons amenés à quitter toutes ces choses, et pourtant nous ne nous occupons jamais de notre esprit. Or, c’est notre esprit qui restera avec nous tout le long de notre vie. Et surtout si, comme le pensent certaines personnes, notre esprit doit continuer à la fin de notre vie, il serait dommage de la consacrer à des choses que nous laissons derrière nous – et de ne pas s’occuper de la seule chose qui nous accompagne toujours. Dans ce cas, vous savez, prendre soin de son esprit et essayer de le comprendre est quelque chose de très important, car c’est en lui que l’on peut gagner sa liberté et son véritable bien-être.



La générosité transformatrice

 

Lama Jampa Thayé est un maître de méditation et un érudit formé dans les traditions Sakya et Karma Kagyu du bouddhisme tibétain. Docteur en histoire religieuse tibétaine, il vit à Londres avec sa famille et enseigne dans des organisations bouddhistes internationales.


Nous pensons obtenir le bonheur en obtenant et en accumulant des biens. C’est la seule solution que nous semblons connaître. Comment changer cela ? En fait, une solution très simple consiste à détendre nos mains crispées qui s’agrippent désespérément aux biens que nous croyons posséder, pour les ouvrir et les laisser aller. En résumé, le remède à l’avidité et à la cupidité maladives, c’est la générosité, c’est le don. L’action de donner est le premier pas à faire pour se libérer de cette vie névrotique que nous avons construite en étant complètement addict à la possession de choses – que de toutes façons nous devrons abandonner à notre mort.

C’est pourquoi la générosité est une qualité si puissante. Elle nous fait découvrir la richesse naturelle, celle qui se révèle en donnant, à l’opposé de ce que nous pensons normalement, à savoir que je ne peux trouver la richesse qu’en saisissant et en prenant. Nous découvrons la vraie richesse, intérieure, naturelle, grâce à cette attitude de générosité. C’est ainsi que nous devenons les plus riches d’entre tous. Alors que ceux qui cherchent toujours désespérément à saisir et à gagner restent en quelque sorte toujours pauvres parce qu’ils n’en ont jamais assez. C’est comme si on buvait de l’eau salée en pensant que cela va nous désaltérer. Plus on boit de l’eau salée, plus on a soif. Plus on a besoin d’objets, plus on en veut.  C’est de pire en pire.

Alors que lorsque nous avons cette attitude de générosité, nous constatons que nous nous sentons riches et que nous en avons suffisamment. C’est ainsi que la générosité est incroyablement puissante et transformatrice.

 

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