« Quand nous pouvons aider, il faut y aller ! »
Propos recueillis par Philippe Judenne
Sagesses Bouddhistes : On peut aider son prochain en épluchant des pommes de terre pour fabriquer un repas[3] ou faire des distributions aux Restos du cœur. Entre l’activité de Karuna-Shechen, l’écriture de vos livres et vos participations à des conférences, comment voyez-vous cette aide à autrui ?
Matthieu Ricard : Tout d’abord, il faut effectivement faire ce qui est dans la mesure de nos moyens. Le seul reproche que l’on puisse faire est de ne pas avoir fait ce qu’il était possible et qui aurait été bénéfique aux autres. L’altruisme est l’intention de faire le bien des autres ou de soulager leurs souffrances. À partir du moment où cette motivation est claire et qu’elle n’est pas mêlée à des calculs égoïstes qui cherchent à savoir ce que l’on peut tirer des situations à son avantage personnel, l’intention reste altruiste, que l’on puisse la mettre en action ou pas. Bien sûr, il ne s’agit pas de se limiter à avoir une « bonne » pensée et de rester assis sur son derrière. Cela veut dire qu’à partir du moment où il y a quelque chose que l’on peut faire, alors l’action doit suivre naturellement, sans pour autant vouloir changer le monde entier dans une approche utopique mais avec la conscience de nos capacités à des degrés divers.
Je me souviens de la période où j’étais en Inde. Pendant 25 ans, je n’ai eu absolument aucun moyen matériel, je voyais bien la situation mais je ne pouvais pas faire grand-chose. J’avais une vie correcte et j’entretenais de bons rapports avec les gens mais mon action était peu significative. Après que le livre Le Moine et le Philosophe a été publié, des moyens sont venus vers moi. Et comme je n’en avais pas besoin, je les ai consacrés à 100 % à essayer de faire quelque chose d’utile. Si on ne peut pas se reprocher de ne pas faire ce qui est au-delà de nos capacités, il faut faire de notre mieux à chaque instant et avec une attitude correcte. Et c’est ça qui est le plus difficile, rester attentif à l’état de l’autre, à ses besoins, à ses espoirs. On peut vite passer sur ces choses que l’on pourrait faire pour soulager un peu de souffrance sans vraiment les voir. C’est quelque chose que nous avons toujours à travailler, au quotidien, ces petites négligences qui passent inaperçues. C’est un effort constant que d’avoir une plus grande disponibilité pour être un meilleur être humain.
Nous venons de fêter les 20 ans de Karuna-Shechen. Au début, nous étions un groupe de 3 ou 4 copains qui avaient commencé avec les moyens du bord : nous collections des fonds pour une clinique au Népal, une clinique en Inde, une petite école au Tibet. Ça a marché. Nous avons attiré l’attention et la sympathie de quelques bienfaiteurs qui ont proposé de faire plus encore et de nous suivre financièrement. Pendant quatre ou cinq ans, Karuna-Shechen n’existait même pas. Nous avons construit un certain nombre de dispensaires au Tibet, nous avons fait marcher une clinique mobile en Inde. Et puis au fur et à mesure cela s’est organisé. Nous n’avons jamais eu de master-plan sur cinq ans. Cela s’est organisé de manière organique, presque sans que l’on s’en rende compte. Le budget et les ressources augmentaient, de même que le nombre de gens qu’on pouvait aider. Nous sommes très loin du fonctionnement classique d’entreprise, la machine avec des rouages et un système de contrôle descendant dans la hiérarchie. Pour reprendre la description du sociologue Frédéric Laloux dans son excellent livre[4], Karuna-Shechen est un peu un organisme qui pousse, où il n’y a pas vraiment de centre de contrôle directeur à part une vision et une aspiration altruiste. Je n’ai jamais eu l’âme d’un chef, je ne me suis jamais considéré comme président. Je suis une espèce de coordinateur qui bricole à sa manière et comme je suis là depuis longtemps j’ai une certaine expérience.
Et pour vous ? La boussole qui vous a inspiré à chaque fois ? C’est l’exemple de vos maîtres ?Oui. Kangyur Rinpoché disait toujours qu’il fallait s’occuper des personnes malades, des personnes âgées, des enfants, des voyageurs qui viennent de loin et qui n’ont rien. Cela propose un champ d’action plutôt large. Dilgo Khyentse Rinpoché souhaitait faire une clinique près du monastère de Shechen au Népal. Les indications de ces maîtres étaient précises et ils inspiraient aux autres la voie de la compassion, de l’amour altruiste. Simplement pendant longtemps, j’ai cultivé cette compassion sans avoir l’opportunité d’essayer de la mettre en action. Les choses de la vie sont telles qu’à un moment donné les conditions finissent par se rassembler. Des possibilités s’ouvrent et il faut à ce moment-là les mettre en œuvre. Quand nous pouvons aider, il faut y aller ! Nous sommes là pour ça, que ce soit pour les humains, la vie animale. La compassion s’adresse à toutes les formes de souffrance quelle qu’elle soit. Ce n’est pas un jugement moral, c’est vraiment remédier aux causes de la souffrance.
Karuna-Shechen soutient maintenant plus de 200 projets au Népal, en Inde et au Tibet. Comment se passent les étapes d’identification et de délégation pour soutenir un projet d’accompagnement en santé, en éducation ou en formation ?
Ce n’est même pas une délégation, Karuna-Shechen est un organisme vivant. Chacun est censé aider. Le facteur organisationnel, c’est une vision, une vision altruiste, « nous sommes là pour faire le mieux que nous pouvons avec les capacités que nous avons » et avec une éthique qui est vraiment de faire cela pour le bien des autres – sans avoir aucune visée matérielle, aucune envie de notoriété ou autre. On est vraiment là pour servir. Avec des gens compétents, notre auto-organisation fait que la personne qui est en charge de l’Inde, en étant tous les jours de l’année sur le terrain, est celle qui sait beaucoup mieux que nous quels sont les besoins. On fait confiance à cette personne et après on s’organise pour communiquer, pour lever des fonds, mettre en place et vérifier que l’impact espéré est accompli. Évidemment, il faut vérifier le bien-fondé de la confiance qui est placée en quelqu’un, en toute transparence.
En exprimant dès le départ quelles sont nos valeurs — action bénéfique et efficace, transparence, éthique — ceux qui veulent rejoindre Karuna-Shechen savent le monde qui les attend ; ceux qui veulent faire carrière dans l’humanitaire ou faire fortune devront aller ailleurs. Ainsi, nous attirons des gens que ce genre d’idéal inspire. Cela devient un cercle vertueux où les altruismes se rassemblent.
Entre la communication vers le grand public, les premiers dons et l’organisation sur le terrain, ceux qui travaillent pour Karuna-Shechen ne se rencontrent pas forcément et ont chacun des compétences particulières. Tous travaillent en synergie fluide et sont animés par les mêmes valeurs. Est-ce pour cela qu’on pourrait dire qu’ils fonctionnent comme un sangha[5]?
Oui, c’est ça l’idée. Par exemple celui qui s’occupe de l’Inde a travaillé toute sa vie dans des projets sociaux, humanitaires en Inde et en Afrique. C’est un Indien. Nous avons aussi un Afghan qui fait la communication entre les branches qui lèvent des fonds et le terrain afin d’avoir la fluidité et la compréhension. Ceux qui savent faire des photos font des photos. Chacun met le meilleur de lui-même au service d’un projet commun. Maintenant, du fait que l’on a grandi, il faut avoir des compétences plus précises. Jusqu’en 2008 je faisais moi-même les comptes et les rapports, je les imprimais moi-même tout en faisant aussi les photos et la mise en page. Cela pouvait marcher tant que nous avions une cinquantaine de projets bien ciblés et que le cercle de bienfaiteurs était des personnes qui étaient devenues des amis. Mais à partir du moment où vous faites appel à des milliers de donateurs qui peuvent recourir aux dons en ligne pour soutenir de nombreux projets, il faut des comptes qui soient audités et que tout soit impeccable, et nous avons maintenant des gens qui sont qualifiés pour cela.
Il y a les projets qui demandaient une mobilisation immédiate comme le tremblement de terre au Népal. Et puis, il y a les autres. Quels sont à vos yeux les projets porteurs de bonnes perspectives pour l’avenir ?
Le projet d’avenir par excellence est toujours l’éducation. Pour notre époque c’est celui de l’éducation des femmes. On sait que leur éducation entraîne moins de violence dans la société, qu’elles contrôlent mieux la natalité. On sait que la mortalité infantile est statistiquement moins présente chez elles et que l’éducation des femmes va beaucoup aider leurs jeunes enfants. Beaucoup de facteurs montrent les bénéfices à aller dans ce sens. Et il y a tout simplement l’équité attendue pour tout être humain.
Localement, il y a les problèmes de santé, il faut faire face aux crises. Heureusement, il existe des moyens dans la société civile qui permettent à des villages de se développer de manière harmonieuse et globale : on amène de l’électricité, de l’eau propre par la récupération des eaux de pluie, on amène l’éducation avec une école, on forme aux soins de première urgence. C’est tout un ensemble qui fera que collectivement ce village sera en meilleure forme.
Nous avons les projets mis en place en Inde, Small money, big change (« peu d’argent et grand changement »), comme justement l’alphabétisation et la formation professionnelle des femmes adultes, ou encore la mise en place d’écoles maternelles. Elles organisent les apprentissages par des jeux coopératifs là où le système scolaire indien est complètement défaillant et laisse les enfants livrés à eux-mêmes et désœuvrés dans des salles de classe désertées. Ce programme a complètement changé l’atmosphère des classes !
Autre exemple en Inde où il y a beaucoup de monocultures : les paysans font pousser du riz et du blé en quantité mais achètent leurs légumes et leurs fruits au marché ! On les a donc aidés à la réalisation de 60 000 jardins potagers, les kitchen garden qui occupent une petite surface au sol. On leur donne une trentaine de variétés en plants et en graines. Ils sont ravis, fiers de cette autonomie et s’échangent entre eux leurs productions.
Ces initiatives Small money, big change sont juste des solutions auxquelles il faut penser — être créatif et avoir l’idée.
Accompagnez-vous les populations vers leur autonomie ?
L’idée principale est bien sûr que les populations puissent prendre en charge leur futur et qu’il soit meilleur. Au Tibet, nous avions un programme qui s’appelait « La mère et l’enfant » et qui visait à diminuer une mortalité infantile qui était énorme. Pendant cinq ou six ans, nous avons informé les populations nomades et sédentaires avec des brochures et des vidéos en plusieurs dialectes tibétains. Nous avons fait des programmes de formation rapide aux bonnes pratiques pendant l’accouchement auprès de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Nous avons formé les mères mais aussi les pères et grands-parents qui sont très souvent présents à l’accouchement. Et ça a marché ! Les bureaux de santé locaux qui nous regardaient avec un drôle d’air au début ont fini par prendre la relève.
Autre exemple au Népal où un programme de prévention que nous avions mis en place dans quelques districts a tellement bien marché qu’il est devenu un programme national. Karuna-Shechen pouvait alors se retirer.
L’intention n’est pas que Karuna-Shechen grandisse jusqu’à devenir une ONG énorme, mais de mettre en place des projets qui finissent par être portés par les intéressés et qui catalysent le changement.
Comment continuer l’activité pour les décennies à venir ?
On pourrait dire que Karuna-Shechen est l’œuvre de quelques fondateurs qui, maintenant qu’ils sont vieux, font un bon pique-nique où ils dédient leurs mérites au bienfait des êtres avant de tout arrêter. Mais c’est tellement mieux si ça continue ! L’idée, ces dernières années, a été de mettre en place un système de gouvernance, une organisation solide avec des compétences dans le monde humanitaire pour que ça continue jusqu’à la fin des temps. (Il rit.)
Les frais administratifs et opérationnels de l’association sur le terrain en Inde et au Népal représentent 8 % en 2017 des aides versées. Il s’agit de frais de structure très faibles, non ? Comment les expliquer ?
Déjà, il y a pas mal de volontaires bénévoles et depuis deux ans seulement, nous avons un tout petit bureau à Paris. Les salaires des employés sont des salaires de vie mais pas de carrière. Ce ne sont pas les salaires que l’on a à l’ONU ou dans d’autres institutions mais ils sont corrects.
Même si les frais de structure ont un peu augmenté, cela ne change pas grand-chose puisque nous avons un bienfaiteur d’origine indienne que l’on connaît depuis très longtemps et qui est adorable : il couvre tous les frais de fonctionnement. Son souhait est de nous permettre de dire que tous les fonds versés, absolument tous, vont sur le terrain. L’aide de ce bienfaiteur plus l’argent venant de mes droits d’auteur couvrent ce poste complètement.
Est-ce que Karuna-Shechen pourrait déployer une activité en France ? Cela a-t-il du sens pour vous ?
Nous sommes justement en train de commencer un programme avec le SAMU social et Xavier Emmanuelli où nous formons des personnes à pallier et prévenir le burn-out qui devient vraiment un handicap dans les milieux médico-sociaux. C’est un programme que nous finançons. J’ai fait à titre personnel pas mal de conférences en France pour aider des associations humanitaires que nous pourrions aussi soutenir avec Karuna Shechen à hauteur de 5 ou 10 % de son budget. Pour l’instant, nous commençons. Nous n’allons pas réinventer la poudre alors nous collaborerons avec des associations dont on pense qu’elles ont un impact réel, pour financer certains aspects de leurs activités. Pour la cause animale, nous aidons un tout petit peu L214 avec qui j’ai fait quelques conférences. Ce sont des choses qui vont se développer dans les années à venir.
Pourquoi cet Abécédaire de la sagesse écrit avec Christophe André et Alexandre Jollien ?
Nous nous sommes demandé comment, dans les circonstances actuelles, nous pouvons mettre l’accent sur notre humanité commune et œuvrer plus que jamais pour le bien des autres sur le long terme. L’idée était de voir la crise du COVID comme une répétition générale de la crise, du bouleversement climatique qui ne manquera pas d’arriver. Si la température monte de 4°, cela va être beaucoup plus dur et durer beaucoup plus longtemps. Et il s’agit de se mobiliser pour éviter ce qui est évitable.
Ce livre rassemble le meilleur des deux livres[6] que nous avons faits avec Christophe et Alexandre, pour lesquels nous avions enregistré une quantité considérable de nos dialogues, qui ont été transcrits par la suite. Notre éditrice Catherine Meyer a fait un très beau travail pour rassembler le meilleur de ce qu’on a pu dire avec des nouveaux thèmes qui n’avaient pas été abordés dans les deux livres précédents. L’ensemble est présenté par sujets, dans des formats de texte courts et accessibles.
Nous étions tous d’accord pour mettre l’accent sur l’importance de la solidarité tout en abordant des questions globales et pas seulement l’actualité immédiate qui tourne en boucle tous les jours.
La sagesse nous permet de considérer différentes perspectives, de voir ce qui est vraiment nécessaire, de se débarrasser du superflu, de savoir gérer nous-mêmes ces moments d’incertitude pour être moins vulnérables et plus disponibles aux autres. Ce n’est pas anodin, ni un luxe ; c’est un facteur essentiel pour avoir une société plus coopérative et solidaire pour faire face, ensemble, à ces défis du xxie siècle. Ce livre n’est pas du tout un truc de rond de cuir de philosophe, ou une discussion au coin du feu entre un moine, un psychiatre et un philosophe, c’est vraiment au cœur de la meilleure manière de faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés.
Croyez-vous aux nouveaux mouvements politiques comme le Conseil National de la Nouvelle Résistance[7], résolument tournés vers la transition écologique ?
Toutes ces initiatives montrent que ça fermente pour essayer de trouver quelque chose qui rallie, de trouver une idée forte qui puisse, une fois qu’elle a atteint une masse critique, faire des points de bascule dans la société. Tout ce qui va dans le sens de la considération d’autrui dans un court et long terme est le bienvenu. Maintenant quelle forme exacte cela va-t-il prendre ? Et à quel point ces idées vont-elles finir par être suffisamment fortes pour triompher, cela dépend de chacun de nous. Il est normal qu’il y ait un fourmillement de très bonnes idées, et certaines se révéleront avec le temps —et j’espère le plus vite possible — comme véritablement porteuses d’une dynamique transformatrice. Mais on ne peut rien forcer. Beaucoup de bonnes idées dans le passé n’ont finalement pas pris : l’éducation coopérative, la réciprocité généralisée dans l’économie. Elles étaient pourtant proposées par des gens très compétents. Et cela n’a pas démarré pour une raison X et puis à un moment donné, il y a d’autres choses qui démarrent. Espérons que ce soient les bonnes, pour le bien de l’humanité et de la biosphère.
Les altruistes qui coopèrent ont un énorme avantage par rapport à un groupe d’individus rassemblés sous une bannière. Ces derniers sont en fait des individualistes faisant la promotion de leurs intérêts personnels et qui se tirent dans les pattes. Cela ne va pas très loin car ils n’ont pas d’idée d’esprit communautaire autre que justement une sorte de hargne contre quelque chose. Mais ce n’est pas avec cela que l’on construit quoi que ce soit. Il n’y a rien de plus fort qu’une vraie coopération.
[1] Karuṇā est un terme sanskrit traduit en français par « compassion ». Shechen est une ville du Népal où se trouve le monastère de Dilgo Khyentse Rinpoché dans lequel Matthieu Ricard a séjourné pendant de nombreuses années.
[2] Abécédaire de la sagesse, Matthieu Ricard, Christophe André et Alexandre Jollien – Allary Éditions / L’Iconoclaste
[4] Reinventing Organizations, Vers des communautés de travail inspirées, Fréderic Laloux (Éditions Diateino, 2015)
[5] Sangha : Le sangha représente la communauté spirituelle de ceux qui pratiquent les enseignements du Bouddha. Socialement, il peut être vu comme un groupe de personnes qui partagent les mêmes valeurs.
[6] Trois amis en quête de sagesse et À nous la liberté
[7] Conseil National de la Nouvelle Résistance : https://cnnr.fr/
Cet article est paru dans Sagesses Bouddhistes n°16 (Hiver 2020)
Après l’obtention d’un doctorat en génétique, Matthieu Ricard devient moine bouddhiste de la tradition tibétaine. Il est l’interprète et le traducteur de nombreux maîtres tibétains dont Sa Sainteté le Dalaï-Lama. Essayiste et photographe, il a publié plus de 35 livres dont une dizaine de photographies. En 2000 Matthieu Ricard a fondé l’association Karuna-Shechen[1] à l’aide des droits d’auteur du livre Le Moine et le Philosophe. En 2020, l’intégralité de ses droits d’auteur et les dons de nombreuses personnes contribuent à plus de deux cents projets humanitaires menés à bien au Tibet, en Inde et au Népal, qui bénéficient à environ 350 000 personnes défavorisées grâce à la construction de ponts, de cliniques, d’écoles, d’orphelinats, de centres pour personnes âgées et à des programmes d’accompagnement, de formation et de prévention. À l’occasion de la sortie de son dernier livre, l’Abécédaire de la sagesse[2], il a accepté de témoigner pour Sagesses Bouddhistes de l’histoire de Karuna-Shechen.