En retournant à l’esprit originel
Entretien avec Jean-Pierre Taiun Faure
Propos recueillis par Philippe Judenne
Face aux transformations profondes et rapides des sociétés, des hommes et de leurs environnements, la philosophie bouddhiste remet en cause le paradigme prométhéen de l’exploitation des ressources et les progrès techniques comme seule issue à la condition humaine. Le terrain d’action prioritaire serait-il d’abord de guérir notre esprit ?
On se construit souvent dans la vie avec des représentations, être un « bon » parent, un professionnel reconnu pour sa valeur, un bon compagnon de vie dans le couple, un ami fidèle, une personne sociale sympathique et appréciée comme telle dans sa communauté, son quartier, etc. Mais lorsque ces représentations, ces histoires de réussites sont « mises en danger » ou invalidées par la réalité des situations que l’on rencontre, ça coince terriblement et on souffre.
Quel est le mécanisme ?
La dimension absolue. Le Bouddha a toujours enseigné suivant deux vérités. D’une part, la vérité conventionnelle, ou relative, qui est celle que nous donne notre esprit réflexif et qui nous amène à avoir des représentations de la réalité. C’est-à-dire que, avec nos six sens, nous recevons des informations par la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher, le goût et le mental. Profondément, nous fabriquons avec ces informations une image, une représentation de la réalité. C’est un fonctionnement dualiste au sens où j’ouvre les fenêtres d’observation sur le monde, je laisse y entrer les informations et je construis une image. Ce fonctionnement où je suis un observateur de la réalité construit une réalité qui ne me vient que des informations qui passent par mes sens et qui me maintiennent dans cet état d’observateur extérieur à la réalité. On n’accède pas à la vérité dans cette attitude dualiste.
Dans les eaux profondes, là où le corps et l’esprit sont un, là où on retourne à une dimension de la vie et de l’existence qui est pure de toute conceptualisation, nous sommes en unité les uns avec les autres. C’est cela que l’on appelle l’amour véritable, le grand amour.
D’autre part, le Bouddha explique que pour accéder à la vérité absolue, ce mode de connaissance non fragmenté, il suffit de quitter les couches superficielles de la conscience visuelle, de la conscience olfactive, de la conscience auditive et ainsi de suite jusqu’à la conscience mentale pour s’engager finalement dans la conscience alaya, la conscience réceptacle. Ce sont des consciences extrêmement profondes liées au vivant dans lesquelles on ne peut que s’immerger et avoir une prescience, une intuition de la réalité et surtout avec comme caractéristique : un sentiment d’unité, d’appartenance – et on pourrait dire, comme disent les poètes, un sentiment océanique. En aucun cas cela ne se traduit par des mots parce que si on en venait aux formulations, on serait de retour dans le premier modèle de la vérité relative et duelle.
Ce deuxième fonctionnement dont parle le Bouddha est fondamental : il s’agit de revenir à la vision unitaire, de revenir à une appartenance totale à partir de laquelle on ne fait pas des choix en s’appuyant sur nos représentations, lesquelles vont construire parfois des théories capitalistes, marxistes ou même des représentations bouddhistes !
Dans les eaux profondes, là où le corps et l’esprit sont un, là où on retourne à une dimension de la vie et de l’existence qui est pure de toute conceptualisation, nous sommes en unité les uns avec les autres. C’est cela que l’on appelle l’amour véritable, le grand amour. Sentir cette unité avec les autres provient du fait que l’on est allé au cœur de la vie dans les zones les plus profondes de l’existence.
La dimension relative. Dans cette dimension-ci, il y a malheureusement des tendances, des intentions de se servir de ces représentations : l’idée de ce que je suis vraiment – ce que j’appelle le moi et l’image de mon environnement – interagit avec le désir de me satisfaire.
J’essaye d’établir des stratégies qui vont satisfaire mon avidité liée à mon moi et ainsi, malheureusement, faire grandir l’ignorance. Dès lors, je passe d’un ego qui est une représentation de ce que je suis à des activités égoïstes où ces interprétations rentrent au service du moi. Les stratégies peuvent être sophistiquées : je me raconte des histoires dans lesquelles je me persuade, par exemple, de faire des choses pour les autres alors qu’en définitive, je cherche inconsciemment à avoir bonne conscience ou à être reconnu et aimé par eux.
Comment se libérer de l’espoir de « réussir » à être un bon parent, un bon compagnon, une bonne personne et se libérer de la crainte de pas l’être ? Comment se libérer de ces crispations qui apparaissent tout le temps ? Faut-il se débarrasser de l’ego et des identifications ?
La saisie égoïste. L’ego est lié à la capacité réflexive de l’être humain. La voie du Bouddha nous invite seulement à limiter notre saisie réflexive, pas à l’éliminer. Je me vois comme un ego même si je sais, en dernière analyse, que je ne suis pas un ego. Je me vois comme agissant dans le monde, en sachant que ma vraie dimension n’est pas d’exploiter ce qui m’entoure mais de partager bien plus cette vie avec la totalité de l’univers. L’homme dérape constamment en mettant sa réflexivité au service des trois poisons1 et développe une attitude égoïste où il en vient à utiliser l’univers pour lui seul en oubliant le vrai sens de la vie, le partage du vivant.
La pensée juste. Une pensée juste est le contraire d’une pensée au service de son ego. La pensée juste est au service de toutes les existences, y compris la nôtre car, bien sûr, personne ne se sacrifie en faisant cela.
L’ego est capable de sécréter une représentation, une pensée et une stratégie du « comment le moi s’emboîte dans la réalité qui m’entoure ». Cette pensée doit être dirigée au service de tous les êtres et non pas seulement au service d’une représentation de moi-même qui est fausse – c’est une erreur de l’ego. Car ma vraie nature c’est l’univers dans sa totalité, puisque je n’existe pas sans soleil, je n’existe pas sans eau, je n’existe pas sans mes semblables.
Ce n’est pas une vue de l’esprit.
La vue juste. Une rivière doit être vue non pas comme de l’eau qui circule entre la source et l’embouchure, mais comme les océans qui s’évaporent sous la chaleur du soleil, les nuages qui circulent, les pluies qui tombent, une eau qui ruisselle et des cours d’eau qui confluent. La rivière, c’est la totalité de l’univers. Limiter un fleuve à l’eau entre deux rives, de la source à la ligne de l’embouchure, c’est effectivement la vision relative où on met des mots sur des choses d’une manière très réductrice par rapport à l’ultime réalité. Et c’est pareil pour les êtres humains.
Samsara et nirvana. Nous, êtres humains, nous avons un ego, une capacité réflexive qu’il n’est pas question d’éliminer – ce serait aberrant, notre ego va jusqu’à notre mort. Cependant le Bouddha explique que nous devons, en tant qu’êtres vivants et pensants, avoir la vue juste dépourvue de saisie égoïste et nous mettre chacun au service les uns et des autres dans une mutuelle coopération. Sans saisie égoïste nous vivons le nirvana, le paradis ; et si nous vivons seulement mus par un désir d’en avoir toujours plus en repoussant les autres – par une crainte ou une peur qui arrive forcément – nous rentrons dans le mécanisme de la souffrance, c’est le samsara.
C’est comme ça que fonctionne l’univers depuis une éternité. Les humains sont aujourd’hui devant les choix qui ont été faits depuis la préhistoire, des choix qui ont toujours été motivés par les trois poisons. Nous devons corriger le tir sinon nous disparaîtrons. Nous devons revenir à notre vocation d’êtres humains véritables. C’est là que se trouvent une dimension de plénitude, une dimension d’amour authentique, une dimension de non-peur, où tout cela s’emboîte. C’est vraiment la dimension absolue.
Est-ce que cette prise de conscience – l’univers est un – est suffisante pour sortir de la crise actuelle ?
Je ne crois pas, même si les écologistes et bien d’autres sont déjà conscients de l’interdépendance de tous les phénomènes que résume la fameuse image de « l’effet papillon ».
Le vrai problème, c’est que nous avons sans cesse une multitude de tout petits dysfonctionnements qui sont des manifestations des trois poisons auxquelles on ne fait pas attention. Et ils nous empêchent de changer radicalement de direction. Tout le monde est d’accord pour changer, les écologistes et même les politiques. Mais ce qui dirige notre vie dans notre réalité profonde d’êtres humains, c’est notre karma, surtout nos mauvaises habitudes. Celui-ci va mentir un petit peu, celui-ci va voler un petit peu et celui-là va passer un petit peu en force, tandis que celui-ci va d’abord songer un petit peu à lui avant de penser aux autres, pendant que celui-là va s’admirer un petit peu et un peu critiquer. Nous ne voyons pas que le diable se cache dans les petits détails. Et ce sont les petits détails de notre vie, où nous ne sommes pas toujours honnêtes, où nous ne sommes pas toujours justes, où nous ne sommes pas toujours en paix : sans cesse l’aversion, l’avidité et l’ignorance sont subtilement à l’œuvre – on ne fait pas grand-chose, ce n’est pas si grave – c’est anecdotique. Mais à la fin c’est de cette manière que tout le monde cautionne un système, qui se met en place.
Il est nécessaire à ce moment-là d’avoir une prise de conscience intellectuelle, que ce soit celle des écologistes ou des autres, ou des jeunes comme Greta Thunberg, la militante écologiste suédoise. Il est aussi nécessaire d’avoir une pratique où nous retournons à notre esprit pur, dans les consciences profondes, qui lui est lavé des trois poisons.
Ceux qui étudient profondément l’enseignement du Bouddha, sur les deux dimensions relative et absolue du réel, comprennent que celle qui est véritablement la plus profonde, celle d’où provient la vie, celle avec laquelle il faut surtout maintenir le contact, c’est bien sûr la vision absolue, la vision mystérieuse, indicible, à laquelle les mystiques consacrent leur vie, même s’ils ne peuvent rien saisir. Être devant le mystère, c’est au moins ne pas raconter des idioties. C’est ne pas seulement s’en tenir à une vision utilitaire de la réalité comme le fait notre monde occidental.
Nous, les êtres humains en majorité (et surtout ceux issus des civilisations occidentales qui ne sont pas tellement contemplatives) sommes pétris du mythe prométhéen – de celui qui a réussi à voler le feu aux dieux, une capacité à présent placée dans le feu nucléaire.
Les Occidentaux, et maintenant presque tous les habitants du monde, ont une foi ou une confiance très grande en leur capacité cognitive, en leurs capacités de pouvoir agir sur la matière pour l’utiliser et l’exploiter. Bien sûr, les réserves étant limitées, la Terre étant ce qu’elle est, on ne peut pas prolonger à l’infini. Nos capacités intellectuelles, qui nous donnent un pouvoir terrible, ont finalement épuisé la planète pour en venir à des conflits entre les uns et les autres pour la possession du feu ou celle de l’arme atomique, pour la possession des énergies, la possession de l’air, de l’eau et tout ce qui devient l’enjeu de la survie de l’humanité.
Le matin, quand je suis assis en zazen et que j’entends encore la chouette qui chante, quand j’entends la respiration de mon voisin et que je vois la lumière qui change d’intensité tout doucement lorsque le jour se lève, si je devais me glisser dans la paix de l’esprit et mourir, cela ne poserait aucun problème. Je goûte cette existence pure que je trouve totalement satisfaisante sans aucune souffrance. Cela se trouve dans zazen.
Comment dissiper l’ignorance et notre façon fragmentée de voir les situations pour aller au-delà de nos réactions nombrilistes ?
Nous devons refaire l’expérience de Bouddha. C’est-à-dire s’enfoncer dans un état qui est l’existence pure. Pure de quoi ? Pure de tout commentaire, de toute réflexivité, de toute analyse : une expérience où l’on se tient au plus profond, au cœur de l’existence. Un endroit, un lieu avant que les mots n’apparaissent. On pourrait dire que c’est notre état de Bouddha originel. Ça, c’est zazen. Comment se pratique-t-il ? Eh bien on s’absorbe dans une posture que l’on met en équilibre sans tension, une posture qui est majestueuse mais en même temps sans rigidité, sans arrogance, sans violence. C’est une posture qui tombe d’elle-même, où il faut vraiment trouver la verticale, droite un peu comme une cheminée. La respiration s’installe d’elle-même à partir de là, dans le va-et-vient naturel du souffle. À l’inspiration, des pensées apparaissent – on ne s’en préoccupe pas. À l’expiration, des pensées disparaissent – on ne s’en préoccupe pas. Ce qui apparaît à la conscience, qui provient de l’inconscient, on ne s’en préoccupe pas : sans avidité pour les choses qui nous plaisent – je veux –, sans aversion pour les choses qui nous déplaisent – je ne veux pas. On ne donne pas suite.
Le matin, quand je suis assis en zazen et que j’entends encore la chouette qui chante, quand j’entends la respiration de mon voisin et que je vois la lumière qui change d’intensité tout doucement lorsque le jour se lève, si je devais me glisser dans la paix de l’esprit et mourir, cela ne poserait aucun problème. Je goûte cette existence pure que je trouve totalement satisfaisante sans aucune souffrance. Cela se trouve dans zazen.
Mais on ne peut pas constamment vivre en zazen…
Non, je ne peux pas vivre en zazen 24 heures sur 24. Mais je suis intimement persuadé par mon expérience que j’ai potentiellement cette nature de Bouddha. Je suis intimement persuadé qu’elle me maintient un esprit sans limite, sans pollutions mentales et que je peux amener cet esprit dans ma vie quotidienne.
C’est là que la prise de refuge2 et la réception des préceptes3 sont fondamentales, parce qu’elles donnent un éclairage sur la façon dont je peux conduire ma vie.
Dans un monastère, chaque matin, nous pratiquons zazen, l’Hannya Shingyo4 chanté ensemble, un repas formel et enfin une activité quotidienne au service du monastère où je dois mettre en œuvre toutes sortes de réflexions. Ces activités constituent une façon de s’éveiller à la nature de Bouddha et de maintenir l’état de Bouddha jusque dans la vie ordinaire.
Est-ce que vivre dans le métro-boulot-dodo est plus difficile que de vivre dans le monastère ? C’est pareil ! L’être humain est confronté à son karma partout et toujours.
Comment faire quand nous n’habitons pas dans un monastère ?
C’est la vraie question. Si nous avons pratiqué l’école de vie d’un monastère de temps à autre et si nous en avons compris l’esprit, nous irons alors dans le monde sans suivre les préceptes de manière étriquée, mais en les gardant dans notre cœur. Nous sommes comme tous les autres individus, à tout moment et où qu’ils soient. Dans un monastère, dans le métro, dans les toilettes, dans notre espace professionnel, nous allons être devant ce choix qui se pose à toute personne qui est un tant soit peu éveillée : « Est-ce que je vais vers l’égoïsme ou est-ce que je vais vers le service aux autres ? », « Est-ce que je roule vite au risque de causer un accident ? », « Est-ce que je bouscule cette personne dans le métro ou est-ce que je laisse le passage ? », « Est-ce que je m’empiffre ou est-ce que je décide de rester léger en vue de ce que je dois faire demain ? » et « Le matin, est-ce que je paresse un peu sous ma couette en attendant le dernier moment pour sortir du lit, ou est-ce que je me lève au bon moment pour faire les choses en paix ? »
Ce choix de prendre soin de soi et des autres pour devenir Bouddha n’est jamais acquis et se fait dans tous les détails. Aller vers l’absolu n’est pas quelque chose qui sort d’un cerveau compétent. Nous rencontrons sans cesse ce choix de fonctionner ou pas en fonction de notre paresse, de notre je-m’en-foutisme ou de notre manque de responsabilité.
Est-ce que vivre dans le métro-boulot-dodo est plus difficile que de vivre dans le monastère ? C’est pareil ! L’être humain est confronté à son karma partout et toujours. Entre l’ego, le karma et le Dharma, le conflit est toujours là. Ces choix se poseront devant tout être humain, jusqu’à sa mort, où que l’on soit.
Tout le monde a un désir d’amour et un désir de sagesse dans son cœur.
Comment aller vers la guérison de l’esprit si nous ne sommes pas bouddhistes ? Quels chemins emprunter ?
Shantideva, un maître indien du viiie siècle, disait que tous les hommes sans exception ont une aspiration à la sagesse et à l’amour. Cette aspiration ne devient réalité que par la pratique du renoncement. Je renonce à la haine, je renonce à faire porter mon erreur à un autre, je renonce à ne prendre que pour moi la part de gâteau, je renonce à me comporter comme un sale type. Le terme « renonçant » est utilisé pour désigner les premiers disciples du Bouddha. Ils étaient des renonçants. Tout le monde a un désir d’amour et un désir de sagesse dans son cœur. Pour ce faire, il faut renoncer aux trois poisons sous toutes leurs formes : renoncer à la peur, la peur étant un mélange d’avidité et d’aversion, renoncer à l’ignorance. Nous avons en nous des ornières profondes qui ont été creusées par les trois poisons, c’est très difficile de sortir de ses habitudes.
Je suis persuadé qu’il faut avoir une discipline spirituelle. Écouter de la musique, voir le disque du soleil couchant s’effondrer dans la mer, faire des mots croisés sont des moments où l’on met l’esprit au calme : c’est la première étape. C’est de l’ordre de la méditation. Voir devant ma fenêtre des petits oiseaux qui se poursuivent, ça me lave l’esprit ; écouter le son du vent, ça me lave l’esprit. C’est laver son esprit aux sons purs du présent, comme le disent les maîtres zen. En vous asseyant à une terrasse de café dans le bruit, tout à fait présent à cette réalité des coups de klaxon et autres bruits de la ville, vous pouvez être là sans faire de commentaires, sans porter de jugement. Cette espèce de moment méditatif, il faut d’une façon ou d’une autre que nous nous l’accordions. Il y a plein de façons de calmer l’esprit. Dès lors, on peut y associer des regards, des moments de contemplation. C’est la seconde étape : l’observation. Il ne s’agit pas de juger aussitôt « c’est bien » ou « ce n’est pas bien ». Nous avons besoin de cette discipline minimale du calme, de cette concentration qui permet de s’absorber et de ne pas laisser partir les pensées dans tous les sens. C’est le recueillement de revenir en unité avec le coucher du soleil. Et avec un regard qui est apaisé, qui est lavé de toute souillure : ahhh, nous portons un regard sur notre vie. L’observation. Je crois que cette discipline spirituelle est nécessaire à tous les êtres humains. Avec les avancées sociales d’aujourd’hui, nous arrivons à avoir de plus en plus de temps libre. Alors ne gaspillons pas ce temps-là avec des idioties, servons-nous-en pour clarifier, pour apaiser notre vie et pour retourner à l’essentiel, à la paix de l’esprit, et voir tranquillement les changements de direction que l’on pourrait faire. Tout être humain est employé à le faire.
Cet article est paru dans Sagesses Bouddhistes n°12 (hiver 2019)
Jean Pierre Taiun Faure, maître zen et abbé du monastère de Kanshoji (Dordogne), explique comment dépasser l’esprit de profit pour revenir à un esprit de partage, d’unité et de coopération.