Bouddhisme & neurosciences
- Sagesses Bouddhistes
- 30 juin 2023
- 13 min de lecture
des idées convergentes pour l’apprentissage et l’éducation
Comment des éléments issus de la tradition bouddhiste pourraient être utiles à l’apprentissage et l’éducation ? Découvrez l’utilité de ces éléments et leur mécanisme d’action démontrés ici par des études de neurosciences.
L’état d’esprit est la clé de la progression
Maître Dôgen, qui a introduit le zen Sôtô au Japon, affirme que la progression sur la Voie spirituelle ne dépend aucunement de nos capacités ni de notre intelligence, mais uniquement de notre détermination à pratiquer et de notre conscience de l’impermanence, autrement dit de nos efforts et de notre état d’esprit.
Est-ce vrai aussi pour les apprentissages courants ?
Avant de lire des conseils sur l’apprentissage, il est nécessaire d’explorer son état d’esprit face à la matière à étudier[1]. Pensez-vous qu’elle nécessite un talent inné ? Pensez-vous que tout le monde peut l’apprendre à condition de travailler ? Pensez-vous que votre intelligence ou votre habileté dans cette matière ne changent pas avec le temps ? Pour chacun de vos domaines d’étude, notez vos réponses. Vos réponses peuvent différer selon qu’il s’agit d’apprendre la musique, le dessin, les mathématiques, la doctrine bouddhique, la calligraphie, etc.
Pourquoi est-ce important ? Parce que cela détermine notre attitude face au travail à fournir (si cela dépend d’un don inné, alors il est inutile de travailler), mais aussi notre attitude face aux examens ou toute situation d’évaluation. En effet, si vous pensez que votre intelligence ou votre capacité artistique est fixe, alors toute évaluation mesure cette « quantité » d’intelligence ou de don, une fois pour toutes. Si vous échouez, vous penserez : « je suis nul(le) », « je ne suis pas doué pour ça », « ce n’est pas juste parce qu’Untel est très doué et pas moi ». Si au contraire, vous pensez que les capacités s’acquièrent par le travail répété et régulier, lors d’un échec, vous ne vous direz pas « je suis nul(le) » mais « je n’ai pas acquis le niveau requis » et vous vous demanderez pourquoi. À partir de là, vous pourrez changer vos méthodes de travail et devenir plus efficace.
Carol Dweck a montré que les étudiants qui pensent que les capacités ne sont pas fixées ont un meilleur taux de réussite en première année d’études médicales. Par des encéphalogrammes, elle a montré que chez les personnes qui considèrent que les capacités sont fixes, il y a une réduction de l’attention portant sur des informations prouvant les erreurs. Ces personnes mémorisent ainsi moins les causes des erreurs, ce qui limite leurs progrès ultérieurs. Ces personnes accordent aussi une grande attention au fait de prouver leurs capacités aux autres. C’est bien compréhensible, puisque le test qu’elles passent les évalue en tant que personne (est-ce que je suis intelligent(e) ?) au lieu d’évaluer leur performance (est-ce que j’ai réussi ce test ?).
Comment changer d’attitude ?
S’il s’agit de vous-même, vous pouvez interroger vos croyances sur l’intelligence et les capacités artistiques. D’où viennent ces croyances ? Sont-elles vraies à 100 % ? Certaines capacités sont innées – avoir l’oreille absolue serait en partie génétique –, mais d’autres qui ont l’air de l’être ne le sont pas du tout. Par exemple, beaucoup pensent qu’il existe un don pour le dessin, sans voir que les enfants dits « doués » sont ceux qui dessinent beaucoup. De plus, n’importe qui peut apprendre à dessiner correctement en une semaine en apprenant à mieux voir, selon la méthode de Betty Edwards.
S’il s’agit de vos enfants, la meilleure méthode est de changer la façon dont vous les complimentez. On pense généralement que les élèves peu motivés, en difficulté ou peu sûrs d’eux, pourraient bénéficier d’éloges au sujet de leur intelligence mais la recherche le contredit. Les élèves qui croient que leur succès est attribuable à leur intelligence ou leur talent réussissent moins que ceux qui croient qu’ils doivent investir des efforts pour réussir. Les élèves félicités pour leur intelligence ou leur don adoptent des stratégies pour avoir l’air intelligents ou doués, même s’ils apprennent alors moins : dans une étude avec des élèves de CM2, au hasard, certains élèves ont été complimentés pour leur intelligence, d’autres pour leurs efforts. Ils pouvaient ensuite choisir entre un exercice facile et un exercice difficile. La plupart des élèves qui avaient été félicités pour leur intelligence ont choisi de faire le devoir facile. En revanche, 90 % des élèves qui avaient été complimentés pour leurs efforts ont choisi de s’attaquer au devoir le plus difficile.
On peut en conclure que nous devrions toujours complimenter les enfants et les gens de notre entourage pour leurs efforts et ne surtout pas nous émerveiller de leurs dons ou intelligence. Cela leur nuirait. Aussi, je vous félicite déjà de l’effort que vous allez faire pour lire cet article…
« Faire d’une pierre, un seul coup » et non du soi-disant multitâche
Dans le zen, on recommande de faire une seule activité à la fois, et d’y porter toute son attention. On dit parfois : « Faire d’une pierre un seul coup. »
Une croyance très répandue est que nous pouvons réellement faire plusieurs tâches en même temps. Et ce serait plus naturel et facile pour les femmes et les jeunes comme par exemple, consulter son téléphone portable en apprenant quelque chose, tout en écoutant de la musique. En réalité, de nombreuses études montrent que le cerveau ne traite jamais plusieurs tâches en parallèle. L’attention saute d’une activité à l’autre. Une étude de 2020 a montré que la mémorisation est inversement proportionnelle au nombre de tâches effectuées « en parallèle », à cause des moments de rupture de l’attention. On mémorise peu et les informations retenues sont de mauvaise qualité, car peu précises[2].
« Faire d’une pierre deux coups » ou « gagner du temps » en traitant des activités en parallèle est donc en réalité impossible. Cela est vrai pour tous, hommes ou femmes, à tous les âges et quel que soit l’« entraînement ». De plus, il se pourrait que sauter en permanence d’une tâche à l’autre soit à l’origine d’un épuisement cognitif, et d’une insatisfaction par manque de sensation d’accomplissement (obtenu quand une tâche se termine et qu’on a le temps de l’apprécier et de lui donner du sens).
Se lever le matin : le faire immédiatement sans réfléchir
Il est d’usage dans les temples bouddhistes de sauter hors de son lit dès que l’on entend le signal du réveil, puis de suivre un rituel immuable pour se laver, s’habiller, manger, etc.
Dans le monde laïc, le contre-exemple est que beaucoup tergiversent et s’accordent un délai en appuyant sur le bouton « Répétition » du réveil. Et cela peut se reproduire plusieurs fois de suite, jusqu’à fournir un gros effort pour enfin se lever. Le problème de cette façon de faire, c’est qu’en plus du risque de se rendormir ou d’être en retard, on a dû prendre de nombreuses décisions. Or, tout se passe comme si la quantité d’énergie disponible pour prendre des décisions était limitée. L’épuisement de cette énergie a été baptisé « fatigue décisionnelle » par Roy F. Baumeister[3]. Il a montré que la volonté, à l’image d’un muscle, pouvait se fatiguer au fur et à mesure des décisions prises.
Lors d’une expérience, on a montré à deux groupes d’étudiants une série objets issus d’un supermarché et on les a présentés deux par deux, à chacun. Les étudiants du premier groupe devaient choisir entre les deux objets à chaque fois. Ceux du second groupe se contentaient de donner leur avis sur chacun des objets. Les deux groupes étaient ensuite soumis à un test de volonté, qui consiste à plonger une main dans l’eau glacée le plus longtemps possible. Ceux qui avaient eu à choisir retiraient leur main au bout de 27 secondes, alors que ceux qui n’avaient pas choisi tenaient 40 secondes de plus, comme s’il leur restait « plus » de volonté.
Il vaudrait donc mieux éviter d’avoir à choisir entre se lever maintenant ou traîner encore un peu plus au lit, si on veut être capable de prendre des décisions le reste de la journée sur des sujets un peu plus essentiels ! C’est pour cela qu’il est important d’instaurer un rituel de lever consistant à sortir du lit sans réfléchir dès que le réveil sonne. Il est important de le décider la veille au soir, car sinon au matin, on risque d’avoir à choisir entre suivre sa bonne résolution ou traîner encore un peu au lit…
Une autre chose à faire la veille au soir est de choisir les vêtements à porter, sinon on risque de faire l’expérience de la « surcharge de choix » face à sa penderie. Des chercheurs de Stanford ont montré que face à un stand comportant 24 confitures, les passants étaient beaucoup plus indécis que face à un stand de 6 confitures (3 % d’achat contre 30 %). Plus on a d’objets à choisir (des confitures ou des vêtements), plus il y a de décisions à prendre, et plus il est difficile d’en prendre.
Ce que l’on fait par habitude économise cette énergie de décision. Une étude de 2009 montre que le nombre de jours pour développer une nouvelle habitude était en moyenne de 66 jours[4]. Aussi aujourd’hui est le meilleur jour pour prendre une unique décision : celle de prendre le moins de décisions possible avant d’aller travailler ou étudier, en ritualisant votre matinée. Se lever dès que le réveil sonne, enfiler les habits préparés la veille puis suivre votre routine à la salle de bain et pour votre petit-déjeuner, etc. Ainsi, il vous restera beaucoup de volonté pour décider de ce qui est vraiment important, et ainsi prendre de meilleures décisions.
Pratiquer l’étude pour elle-même, en état de flux
On entend souvent les adolescents râler que « l’école ça ne sert à rien ». Dans cette façon de voir, la personne semble prête à faire l’effort d’apprendre quelque chose à condition de pouvoir l’utiliser « dans la vraie vie » ou le monde du travail. Apprendre serait pénible mais utile. Avec cette attitude, on ne peut pas apprendre beaucoup de choses, car comme on vient de le voir, la volonté est limitée et s’épuise. Même si on est persuadé que ce savoir sera utile, on ne peut pas se forcer longtemps à l’étudier.
Au contraire, on peut pratiquer une activité pour elle-même, sans en attendre un bénéfice ultérieur (mu shotoku = sans obtention, dit-on dans le zen à propos de la méditation zazen, qu’il ne faut pas envisager comme un moyen pour obtenir l’éveil). L’activité est en elle-même satisfaisante.
C’est proche de la notion de Flux (Flow) popularisée par Mihály Csíkszentmihályi[5]. Le flux est un état psychologique dans lequel une personne est complètement immergée dans une activité, perdant la notion du temps et de soi-même. Cette personne est en train de faire quelque chose qu’elle aime, qui est suffisamment stimulant pour maintenir son attention et qui, en même temps, est suffisamment réalisable pour que la personne se sente compétente dans ce qu’elle fait. Le flux peut être atteint dans diverses activités, telles que l’art, la musique, le sport, le travail, l’étude et la méditation. La sensation de flux réduit le stress et aide à trouver un sens et une satisfaction dans les activités quotidiennes.
Dans cet état de flux, en 2020, on a observé en IRM une réduction d’un réseau neuronal associé à la sensation de soi par la rumination d’idées centrées sur notre ego[6]. C’est le réseau du mode par défaut. L’activation de ce réseau est corrélée à des sentiments négatifs d’insatisfaction. Son inhibition dans le flux explique la sensation d’oubli de soi et de bien-être par arrêt de la rumination. L’activation de circuits produisant de la dopamine et de la noradrénaline observée en IRM explique que l’on soit motivé par l’activité en elle-même (et non une récompense extérieure, car cela correspondrait à l’activation d’un autre réseau).
Pour que les apprentissages puissent susciter cet état de flux, il faut s’investir complètement et sincèrement dans l’activité (lui donner sa chance quels que soient nos préjugés sur cette activité), choisir des exercices qui entrent dans notre champ de compétence (ne pas viser trop haut), mais qui constituent un petit défi stimulant, et être détendu(e) en laissant passer les pensées négatives qui prédiraient un échec. Personne n’est à l’abri d’une réussite ! Par la répétition des petits défis réussis, le plaisir de l’activité pour elle-même se développe.

Inhibition de l’erreur et cérémonie du nouveau départ
Dans les apprentissages, on constate que des erreurs persistantes reviennent sans cesse, comme des erreurs de grammaire en langue étrangère, ou des erreurs de raisonnement. On a beau se dire que c’est faux, les erreurs se répètent. Comment les faire disparaître ?
La pratique bouddhique peut nous aider. Tous les 15 jours dans les monastères bouddhistes, chaque moine ou nonne doit réfléchir aux erreurs commises, et prendre la ferme résolution de ne pas les reproduire. Il n’y a aucune notion de culpabilité, car ce ne sont pas des fautes dont il faudrait se repentir (notion judéo-chrétienne), mais des actions qui entraînent des conséquences négatives pour soi ou pour les autres, ce qu’il vaut mieux éviter.
De même, pour les apprentissages, la première étape est de faire un diagnostic des erreurs, en utilisant les corrections qui nous ont été apportées. Il est très important de les considérer comme des erreurs et non des fautes ou des signes d’un manque d’intelligence. Si nous commettons des erreurs répétitives, c’est tout simplement parce que notre cerveau fonctionne de la sorte. Il y a un circuit rapide qui donne immédiatement une réponse intuitive, généralement correcte, sauf pour certains cas précis dits « contre-intuitifs ». Pour ces cas-là, il faut utiliser un circuit lent de réflexion consciente, qui est capable de détecter les erreurs, mais avec un retard par rapport au système rapide. C’est pour cette raison que dans les situations non intuitives, nous donnons très rapidement... la mauvaise réponse. Il faut donc trouver un moyen d’inhiber la réponse « réflexe » pour que la réponse réfléchie ait le temps de se mettre en place. Pour cela, le mieux est d’utiliser des moyens mnémotechniques qui inhibent la mauvaise réponse. C’est bien plus efficace que des moyens mnémotechniques pour retenir la bonne réponse, car la mauvaise réponse spontanée arrivera bien avant la bonne réponse mémorisée à votre esprit !
Supposons que vous ayez à étudier un cours de génétique. L’étudiant doit mémoriser que l’ADN porte l’information génétique, mais que l’ADN n’est pas cette information elle-même. Spontanément, les étudiants qui doivent expliquer ce qu’est l’information génétique rédigent une réponse qui porte sur l’ADN. Comment éviter cette confusion ? Il faut un moyen mnémotechnique qui inhibe la confusion. Ici, on peut utiliser une analogie sous forme d’une image. L’information génétique est l’histoire que raconte un livre, mais ce n’est pas le livre, ce sont les aventures d’un personnage. Le livre, ce sont les chromosomes ; les pages sont l’ADN et la succession des lettres, comme la succession des bases de l’ADN, est ce qui véhicule cette information. On choisit l’image d’un livre qu’on aime bien et on essaie de bien visualiser la différence entre l’histoire racontée et le livre en papier.
Il n’est pas nécessaire de souffrir pour réussir, mieux vaut s’organiser
Dans notre société de tradition judéo-chrétienne, on pense souvent que plus on fait d’efforts, plus on sera récompensé(e). Les jeunes disent parfois : « Ce n’est pas juste, j’ai une mauvaise note alors que j’ai travaillé. » Pour réussir, il suffirait de travailler beaucoup, comme s’il y avait une sorte de contrat moral de récompense des efforts. Pourtant, des efforts mal dirigés ne seront jamais récompensés.
La première chose à identifier, ce sont les « règles du jeu ». Si je veux une récompense (disons une bonne note ou un diplôme), quels sont les critères pour l’obtenir ? Ces critères varient d’un domaine à l’autre et avec le temps. Il se peut que j’aie mal identifié ces critères, auquel cas je manquerai toujours l’objectif.
Une fois que l’objectif est identifié, je dois regarder avec lucidité si la façon dont je travaille est pertinente par rapport à cet objectif. Seulement apprendre par cœur un cours, quand ce qui me sera demandé ce sont des exercices, ce n’est pas efficace. Il faut aussi effectuer des exercices pour m’assurer que je peux utiliser ce savoir sous la forme d’exercices.
La méthode même d’apprentissage est rarement questionnée, alors que la plupart d’entre nous utilisons la pire technique qui soit : passer plusieurs heures sur la chose à apprendre, juste avant de devoir l’utiliser. Ne pas étudier à l’avance empêche d’avoir du recul et de digérer cette connaissance afin de la rendre vraiment utilisable. De plus, cette masse d’effort produit peu de résultats en termes de mémorisation, et pour un temps limité.
Pour mémoriser correctement et à long terme, il est bien plus pertinent de faire des révisions espacées. Cela consiste à parcourir très rapidement ses notes manuscrites le soir même, afin que l’information qui est encore dans la mémoire à court terme ne soit pas effacée. Toutes les informations qui ne sont pas régulièrement réutilisées sont effacées de la mémoire. Le lendemain, on relit un peu plus en détail. Le troisième jour, on étudie vraiment le cours, éventuellement en faisant des exercices. Ensuite, on y revient après une semaine, puis deux, puis un mois, deux mois, etc. On multiplie par deux les durées à chaque fois. Ces durées sont données à titre indicatif. Si on se rend compte qu’on a beaucoup oublié, il faut les raccourcir. Si au contraire c’est trop facile, il faut les rallonger. Cela demande beaucoup d’organisation, mais des applications de révisions espacées existent. Les révisions espacées sont particulièrement performantes pour l’apprentissage du vocabulaire ou pour les moyens mnémotechniques d’inhibition des erreurs répétitives. Il existe des applications gratuites, contenant déjà des piles de cartes (decks) de vocabulaire à réviser (Anki par exemple).
Conclusion
En conclusion, il est important de se lever sans réfléchir à la première sonnerie du réveil, et de ritualiser sa matinée pour économiser son énergie décisionnelle. On peut de même ritualiser les horaires de travail pour ne pas avoir à décider de se mettre à étudier. Quand on étudie, s’y plonger complètement pour pouvoir faire l’expérience du plaisir de l’étude en elle-même. Porter son attention sur les efforts, sur la pratique elle-même et non le résultat permet de plus grands progrès. On veillera à refuser tous les compliments portant sur nos « dons » ou « intelligence », en répondant (à la façon des moines et nonnes japonais) que c’est le résultat de beaucoup de travail et que tout le monde peut y arriver en faisant des efforts durables.
Une réflexion sur les méthodes d’étude (révisions espacées, moyens mnémotechniques d’inhibition des erreurs ou autres) et l’adaptation de ces méthodes à votre propre expérience est indispensable, quand bien même vous disposeriez d’un professeur particulier. Il faut vous emparer de votre propre étude, qu’elle devienne entièrement vôtre. Quel que soit ce que vous étudiez, ce qui est déterminant est de savoir si la connaissance reste extérieure à vous-même ou si vous en faites une part de votre être et que vous la mettez en action dans la vie, que vous l’incarnez.
Sur le plan spirituel, c’est la différence entre l’érudition et la pratique de la Voie.
Pour en savoir plus sur les méthodes d’apprentissages pour les élèves de lycée et les étudiants :
Abonnés : retrouvez dans votre supplé- ment numérique l'article d'Alix Myôshô Helme-Guizon : « Neuromythes sur l’éducation et l’apprentissage, un point sur les fausses bonnes idées reçues. »
Série « Apprendre à apprendre »
[1] Osez réussir - changez d’état d’esprit, par Carol S. Dweck, paru aux Éditions Mardaga (2017)
[2] Madore K. et coll. (2020), « Memory failure predicted by attention lapsing and media multitasking », Nature 587(7832): 87–91 (en anglais)
[3] Baumeister R.F. et Tierce J. (2017), Le pouvoir de la volonté - la nouvelle science du self-control, Éditions Flammarion
[4] Lally P. (2009), « How are habits formed: Modelling habit formation in the real world», Eur. J. of Social Psychology 40 :6 998-1009. https://doi.org/10.1002/ejsp.674 (en anglais)
[5] Mihály Csíkszentmihályi (2023), Vivre - la psychologie du bonheur, Éditions Robert-Laffont
[6] Van der Linden D. et coll. (2021), « Go with the flow: A neuroscientific view on being fully engaged», Eur J Neurosci. 53:947–963 (en anglais)
Cet article est paru dans Sagesses Bouddhistes n°26 (Été 2023)

Enseignante de SVT en classe préparatoire après avoir obtenu un doctorat en neurosciences, Alix Myôshô Helme-Guizon
dirige le dôjô zen Sôtô d’Angers et a reçu en 2018 la transmission de Pierre Dôkan Crépon. Elle a réalisé des vidéos sur les méthodes d’apprentissage à destination des élèves de lycée et des étudiants.